samedi 22 avril 2023
OP 1 (5)
Nous quittons l’île d’Amsterdam le mercredi 12 avril en fin de journée. Nous atteindrons les côtes de la Réunion lundi 17 au matin. Les 4 jours de traversée ont cette fois vraiment des airs de croisière. La mer est calme, on a l’esprit libre, des visites des machines et de l’hélicoptère sont organisées… Je dessine quelques angles du bateau que je m’étais gardés sous le coude pour la fin et je passe beaucoup de temps à contempler l’eau, les nuages, les poissons volants, tout en mesurant ma chance d’avoir pu vivre un tel voyage !
Encore merci à l’Institut polaire français Paul Émile Victor qui organise les expéditions scientifiques, aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), à l’équipage du Marion Dufresne et à mon collègue Nico de m’avoir embarqué dans cette aventure !
mercredi 19 avril 2023
OP 1 (4)
Notre mission à Port-aux-Français accomplie, c’est donc le cœur léger que nous grimpons dans le cockpit de l’Écureuil d’Hélilagon jeudi 6 avril au matin. Nous retournons à bord du Marion Dufresne pour reprendre la rotation, en espérant ne pas être trop désamarinés. Le navire adopte une allure tranquille dans le golfe du Morbihan, bien abrité, ce qui nous permet de voir un peu plus des paysages de ces îles de Kerguelen, en dehors de la base et des bâtiments Géophy où nous avons sué 4 jours. C’est le côté frustrant de ce voyage, où l’on ne fait que passer rapidement. Mais c’est le jeu, nous ne sommes pas en vacances, même si ça y ressemble ! Un dernier arrêt à Cap Cotter pour une ultime valse d’héliportages, et nous regagnons la pleine mer, en direction des l’îles Amsterdam et Saint-Paul, atteintes après 3 jours de navigation sans histoire.
À Amsterdam, on peut enfin tester le nouveau chaland des TAAF. La mise à l’eau du Rallier du Batty et le transport d’un container jusqu’au ponton de la base Martin-de-Viviès sont un succès. Et moi, je me régale à regarder et dessiner tout ça.
Le lundi de Pâques, nous faisons une visite de la base et d’une station de mesures scientifiques. L’occasion d’une petite randonnée dans la lande, en se tenant à distance des otaries qu’on trouve ici par milliers, et qui peuvent parfois être belliqueuses, sauf quand elles font la sieste 

Le lendemain, nous faisons l’aller-retour jusqu’à l’île Saint-Paul, tristement connue pour ses oubliés, terrible histoire de pêcheurs abandonnés sur place pendant 9 mois et décimés par le scorbut…
On accède à l’île-volcan par canot à moteur, en franchissant une petite passe dans le cratère immergé. Une poignée de chanceuses et chanceux font le voyage, pour vérifier les instruments de la station et faire le ramassage des déchets apportés par les courants.
Suite et fin au prochain post.
Merci à l’Institut Polaire Paul Émile Victor, aux TAAF et à l’équipage du Marion Dufresne !
dimanche 2 avril 2023
OP 1 (3)
Coucou ! Je n’ai pas sombré dans l’océan Indien ! 

Je reprends mon récit après quasi deux semaines sans connexion suffisante pour le partager ici. Je vous avais quitté près de la Réunion, sur la route entre Tromelin et l’archipel de Crozet. La mer jolie des tropiques, comme dit le commandant du Marion Dufresne, n’a pas tardé à devenir plus agitée à mesure que nous approchions des quarantièmes rugissants, avec sa dose de gros creux et de mal de mer ! La Nautamine m’a heureusement permis de continuer à apprécier les repas plus que copieux et délicieux servis aux services du déjeuner et du dîner
et à boire des Dodo au bar
!


Nous avons fini par atteindre l’île de la Possession le dimanche 26 mars en fin de journée, pour ravitailler la base Alfred Faure, depuis la baie du Marin. J’ai pu faire un baptême d’hélicoptère pour une (trop) courte excursion à terre et faire un petit coucou aux manchots et aux éléphants de mer. Un épais brouillard empêchant toute utilisation de l’hélico mercredi, nous avons maintenant une journée de retard sur le planning, qu’il faudra rattraper à Kerguelen, ce qui va nous obliger à cravacher pour faire notre job sur place…
À suivre au prochain post !