19 avril 2023
OP 1 (4)
Notre mission à Port-aux-Français accomplie, c’est donc le cœur léger que nous grimpons dans le cockpit de l’Écureuil d’Hélilagon jeudi 6 avril au matin. Nous retournons à bord du Marion Dufresne pour reprendre la rotation, en espérant ne pas être trop désamarinés. Le navire adopte une allure tranquille dans le golfe du Morbihan, bien abrité, ce qui nous permet de voir un peu plus des paysages de ces îles de Kerguelen, en dehors de la base et des bâtiments Géophy où nous avons sué 4 jours. C’est le côté frustrant de ce voyage, où l’on ne fait que passer rapidement. Mais c’est le jeu, nous ne sommes pas en vacances, même si ça y ressemble ! Un dernier arrêt à Cap Cotter pour une ultime valse d’héliportages, et nous regagnons la pleine mer, en direction des l’îles Amsterdam et Saint-Paul, atteintes après 3 jours de navigation sans histoire.
À Amsterdam, on peut enfin tester le nouveau chaland des TAAF. La mise à l’eau du Rallier du Batty et le transport d’un container jusqu’au ponton de la base Martin-de-Viviès sont un succès. Et moi, je me régale à regarder et dessiner tout ça.
Le lundi de Pâques, nous faisons une visite de la base et d’une station de mesures scientifiques. L’occasion d’une petite randonnée dans la lande, en se tenant à distance des otaries qu’on trouve ici par milliers, et qui peuvent parfois être belliqueuses, sauf quand elles font la sieste
Le lendemain, nous faisons l’aller-retour jusqu’à l’île Saint-Paul, tristement connue pour ses oubliés, terrible histoire de pêcheurs abandonnés sur place pendant 9 mois et décimés par le scorbut…
On accède à l’île-volcan par canot à moteur, en franchissant une petite passe dans le cratère immergé. Une poignée de chanceuses et chanceux font le voyage, pour vérifier les instruments de la station et faire le ramassage des déchets apportés par les courants.
Suite et fin au prochain post.
Merci à l’Institut Polaire Paul Émile Victor, aux TAAF et à l’équipage du Marion Dufresne !
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